mercredi 27 octobre 2010

Let me introduce you... Lea, our Helper *

 *: Laissez moi vous présenter Lea, notre Helper


Vous l'avez sûrement aperçu dans certaines de mes photos dernièrement, j'en profite pour vous présenter Léa. C'est  une jeune femme philippine de 26 ans qui travaille comme aide à domicile (à hongkong,  on les appelle "maid" ou "helper") .  Le travail d'une helper en general est très divers car il peut aller du ménage au repassage en passant à la cuisine, à s'occuper selon les familles des enfants, de la personne agée qui l'emploie ou des animaux s'il y en a. La plupart est indonésienne ou philippine. Le salaire minimum mensuel a été fixé par le gouvernement hong-kongais à  3580 hkd (soit environ 350€/mois, ce qui représente 2 à  3 fois un salaire moyen aux Philippines par exemple)) pour une base de 6 jours de travail par semaine, alors même si elles ont fait des etudes supérieures (Lea, par exemple,  a un bachelor en agriculture.), elles préfèrent venir travailler à Hong Kong ou Singapour car c'est mieux rémunéré. Cela leur permet de vivre ( elles sont nourries, logées, blanchies ) et d'aider le reste de la famille restée au pays .

En arrivant à Hong kong, nous n'avions pas prévu d'embaucher d'une aide. Je n'en voyais pas l'utilité et l'idée de vivre avec une etrangère à la maison, ce n'etait même pas envisageable sauf que ...c'était sans compter avec le fait qu'ici, la notion de baby sitter ou d'halte-garderie  n'existe pas ( on trouve quelques baby sitters mais c'est peu courant, puisque la plupart des familles hong kongaises avec enfants embauchent une helper , ce qui s'explique d'autant plus que les crèches sont souvent chers, voir hors de prix quan elles sont internationales ) mais, faute de  trouver une autre possibilité de faire garder Alex quelques après midi ou soirs par semaine, on s'est finalement résolu à chercher une maid et par le bouche à oreille, nous avons pu rencontré Léa.


Ca a immédiatement accroché entre nous et  Alex l'a de suite adopté ( il l'aime déjà beaucoup et elle lui rend bien) ! c'est une jeune femme très douce et très discrète et c'est également une bonne cuisinière (qui nous régale depuis son arrivée la semaine dernière de plats chinois :D) . Grâce à sa présence et son aide, je souffle enfin ( beaucoup) ! D'ici peu quand notre organisation sera un peu mieux rodée ( et alex remis de sa rhinite qui le rend aimable comme un lama péruvien), je vais pouvoir reprendre des activités extra-maternelles ( sport, cours de mandarin et si c'est possible quelques cours de cuisine chinoise, style dim sum ..." Yummy !"* )




Voilà ! vous en savez un peu plus sur les habitudes de nos amis hong kongais et de leurs helpers ;)


*: yummy: mot anglais signifiant délicieux

10 commentaires:

  1. Si Léa avait une soeur jumelle souhaitant venir en Normandie pour s'occuper de deux vieux et d'une chatounette à poils... ce serait un vrai plaisir... mais bon, je crains que ce serait vite chiant pour elle et pour nous... et la concurrence entre elle et moi serait à mon désavantage, je craindrais que mon mec ait des retours de vigueur qui ne me soient pas réservés !! Finalement, je continuerai à passer mon chiffon tranquillement !!
    Mémé Dana

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  2. Lea a bien 2 soeurs mais mariés et mamans au foyer aux Philippines ( et de famille nombreuse :-s ). le probleme c'est que si on voulait faire travailler Léa en France , ce serait selon la legislation francaise..au smic francais, avec les charges sociales francaises ( et les emmerdes administratives francaises).

    On aime autant lui offrir un aller/retour aux Philipines et 2 semaines de congés payés 2 fois par an ( chaque fois que cyril rentrera en france, donc ça lui fait autant de jours de congés, voir un peu plus, que cyril :)) qu'elle aussi puisse se ressourcer auprès de sa famille ( qu'elle n'a pas vu depuis septembre 2008). On passe surement pour des illuminés mais on s'en fout (normalement c'est 1O jours de congés annuels, à partir de la 2nde année de contrat, et charge a l'helper de se payer ses billets)! on préfère avoir une nanny heureuse et motivée de s'occuper de notre loulou que déprimée et malheureuse

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  3. Heh bien, elle doit se considérer chanceuse d'avoir d'aussi bonne conditions de travail.

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  4. Elle en est ravie :) ( surtout que ces 2 dernières années, elle n'a pas eu de congés , hormis le jour de repos hebdomadaire obligatoire! y'as des employeurs, c'est vraiment des chiens quand même !).

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  5. Et elle vit chez vous alors?

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  6. Oui Mr ou Mme Anonyme, Lea vit à la maison. On aurait pu lui donner une prime pour se loger ailleurs mais vu le montant de la prime prévue, elle aurait dû se loger dans un meublé assez loin de l'ile de HK, dans les nouveaux territoires, ce qui impliquait pour elle beaucoup d'heures de transport, et de vivre dans de moins bonnes conditions.

    Aujourd'hui ça se passe bien. On essaie de respecter son intimité,comme elle respecte la notre (on a aménagé la petite pièce où on stockait notre bordel pour qu'elle puisse y faire ce qu'elle veut, le soir). Par contre pour le dodo, faute de place, elle partage la chambre d'alex (ce qui nela dérange pas outre mesure, dans la famille precedente, elle dormait avec la grand mère :D ). Dès qu'on le pourra, on essaiera de chercher un appart avec 3 chambres.

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  7. c'est pas mal. Et pour avoir vécu avec une femme de ménage,je sais qu'on passe pour des tarés quand on donne des congès.
    Mais c'est un des personne qui me manque le plus à mon retour.

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  8. Je trouve ça top, pour Alex, pour vous, pour Léa qui a trouvé une seconde famille.

    Pi d'abord, moi aussi, j'ai une helper qui ne fait pas grand chose, d'ailleurs, tu dois la connaître aussi, c'est Tata Gargamel sur MW. ptdr

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  9. Tata Gargamel,? celle qui se fait des cornets toute la journée ? ça m'etonne pas :)

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  10. Ces filles souffrent plus que vous ne l'imaginez mais elles restent discrètes et dignes. Il faut les aider chaque fois que c'est possible et particulierement dans les pays arabes, où elles sont traitées comme des esclaves et où leur séjour fini par devenir un piége qui se referme sur elles. Battues, violées, exploitées 12h00 par jour, c'est malheureusement le prix à payer pour la misère de femmes qui sont souvent dix fois plus diplomées que leurs patrones.

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